Nos conseils pour une entreprise alimentaire assurée adéquatement: les risques property

Pour bénéficier d’une couverture de risques optimale, les entreprises du secteur de l’alimentation ont recours à des assurances responsabilité et Property. Nos experts Charlotte De Bruyn et Koen Van Weert nous ont déjà expliqué les éléments importants en matière de responsabilité. Dans cet article, ils nous exposent quatre grands défis en lien avec les assurances Property.

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1. Allongement des périodes d’indemnisation en cas de perte d’exploitation

Si la contamination des produits peut compromettre le bon fonctionnement d’une entreprise alimentaire, c’est également le cas des dommages occasionnés à son matériel, à ses bâtiments ou à ses machines. Alors que le ralentissement ou l’arrêt de la production met à mal le chiffre d’affaires, les coûts fixes ne baissent pas. En souscrivant une assurance couvrant ces pertes d’exploitation, les entreprises alimentaires parviennent à compenser le préjudice financier (la perte de marge brute). Cette assurance leur permet également de couvrir les conséquences financières d’un sinistre subi par un fournisseur (p. ex. un incendie).

Lors de l’élaboration d’une assurance pertes d’exploitation, il faut garder à l’esprit que les polices indemnisent les entreprises alimentaires pendant une période plus longue, indique Koen Van Weert, Senior Broker Property chez Vanbreda Risk & Benefits. « Alors qu’auparavant, une période d’indemnisation se situait aux alentours des 18 mois, elle peut atteindre 24, voire 36 mois aujourd’hui », explique-t-il. « C’est une tendance claire qui s’explique en partie par l’allongement du délai de livraison des nouvelles machines ainsi que du délai d’obtention des permis de démolir, des permis de bâtir ou des autorisations environnementales. »

2. Le compartimentage des bâtiments est un atout

La prévention des pertes d’exploitation constitue également un aspect crucial pour les entreprises alimentaires, et celle-ci dépend en grande partie du niveau de compartimentage des bâtiments. « En cas d’incendie dans ses bâtiments, l’entreprise alimentaire court un risque de préjudice accru, car les fumées peuvent contaminer les produits alimentaires et les rendre impropres à la vente », explique Koen Van Weert. C’est pourquoi, lors du calcul de la valeur de l’assurance, le compartimentage de l’entreprise alimentaire est déterminant. Si la production et le stock se situent dans des compartiments séparés, isolés les uns des autres, le risque est moindre. « Cela exige des transformations qui ne sont pas toujours faciles à mettre en œuvre, en particulier dans les entreprises qui se sont agrandies au fil du temps », indique Koen Van Weert. « Notre département de Risk Engineering aide les entreprises alimentaires à cet égard, en tenant compte d’autres éléments tels que la sécurité incendie en général, l’installation de dispositifs automatiques d’extinction, les matériaux utilisés, etc. »

3. Les pertes de livraison peuvent avoir un double coût

Les entreprises exportatrices des produits alimentaires sont exposées à un troisième risque important. Une assurance transport permet certes de se couvrir en cas d’incident à l’exportation, mais Charlotte De Bruyn, Senior Broker chez Vanbreda Risk & Benefits, souligne un autre risque encore méconnu. « En général, les marchandises que vous exportez restent la propriété de l’entreprise alimentaire jusqu’à leur arrivée au lieu de destination. C’est pourquoi il est important de savoir comment assurer la cargaison transportée, que vous supportiez vous-même le risque lié au transport ou que vous le transfériez à votre acheteur. »

Nous faisons la distinction entre deux modes de transport :

  • Par voie maritime : si le navire transportant votre conteneur de produits alimentaires s’échoue par exemple dans le canal de Suez, vous devez prendre en charge une partie des frais de retirement. En tant que producteur, vous perdrez alors votre marchandise, mais devrez en plus vous acquitter de ces frais. Le montant à débourser dépend du pourcentage de la superficie totale qu’occupe votre cargaison ainsi que de la valeur de votre marchandise. Il est important de ne pas perdre ce risque de vue lors de la souscription d’une assurance transport.
  • Par route : les conditions CMR applicables peuvent être insuffisantes pour couvrir la valeur totale de la marchandise.

4. Protection du capital vivant

Les assurances cheptel (volaille, bétail, etc.) sont relativement récentes sur le marché belge. Pour les entreprises alimentaires, le cheptel est un maillon indispensable de la chaîne de production. Les animaux peuvent être exposés à de nombreux risques tels que certaines maladies, le stress dû à la chaleur, la contamination des aliments et de l’eau, les coupures de courant, les pannes de machine ou encore l’asphyxie. Le transport des animaux comporte également des risques. Charlotte De Bruyn : « C’est pourquoi chaque maillon de la chaîne de production a intérêt à souscrire une assurance qui le protège contre le manque à gagner en cas de perte d’animaux. Cela concerne tant les exploitations laitières que les laiteries, les maisons de vente aux enchères, les producteurs de protéines, les transformateurs de viande, voire les apiculteurs et les éleveurs d’animaux de parade. »

Mes­sages liés

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Les cybe­rat­taques : un ris­qué crois­sant pour l’industrie alimentaire

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En 2024, Vanbreda Risk & Benefits, le plus grand courtier en assurances de Belgique, a enregistré chaque semaine un nouveau cyberincident dans des entreprises belges. Cela représente une augmentation de pas moins de 64 % par rapport à l’année précédente. Bien que la plupart des sinistres n’aient pas excédé 20 000 euros, 4 % des entreprises ont dû faire face à des dommages de plus d’un million d’euros, en raison d’une interruption des activités de l’entreprise. Ces chiffres prouvent que les cyberattaques représentent un risque croissant pour les entreprises, y compris dans l’industrie alimentaire.

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Une entre­prise belge par semaine tou­chée par un cyberincident

Presse
13.03.2025

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Pod­cast vidéo — Alimentation

Podcast vidéo
26.08.2024

Des produits bruts aux aliments transformés ; les aliments que nous consommons suivent tout un parcours avant de se retrouver dans notre assiette. Le monde de l’industrie alimentaire est un univers extrêmement diversifié. Par conséquent, assurer les risques de chaque acteur en tenant compte de sa spécificité représente un défi. Charlotte De Bruyn, experte en assurance, intervient dans le nouvel épisode de notre podcast vidéo « Succes Verzekerd ». Elle dépeint l’importance, mais aussi la fragilité du secteur alimentaire dans l’économie belge et nous explique comment une politique d’assurance résolument tournée vers l’avenir pourrait lui donner un peu de répit.

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