L’assurance pour événement est un concept assez vaste. Ingrid Hendrikx : « Les organisateurs ont le choix entre différentes couvertures, en fonction des risques qu’ils souhaitent couvrir. La police la plus prisée est l’assurance annulation, qui intervient lorsqu’un événement est inopinément annulé, par exemple en raison d’une mauvaise météo ou encore de grèves, d’une menace terroriste, du décès d’un chef d’État ou de l’annulation d’un artiste. »
Mais tous les risques ne sont pas assurables. « Les assureurs ont, par exemple, durci leurs conditions en matière de terrorisme. C’est bien souvent l’attaque effective qui est couverte et non la simple menace. »
Outre l’annulation, d’autres assurances peuvent couvrir l’organisation d’un événement. Ingrid Hendrikx souligne d’ailleurs que « l’assurance responsabilité civile est tout aussi importante. Si une construction temporaire vient à s’effondrer ou qu’un festivalier est blessé en raison d’un podium mal fixé, la responsabilité de l’organisateur peut être engagée. »
Une assurance distincte peut également couvrir les dommages aux biens loués ou au matériel propre. « Pensez notamment aux installations de son et de lumière, ou encore aux tentes. Les organisateurs peuvent aussi protéger leurs revenus en assurant les dons des sponsors et même la perte de profits, même si ces couvertures impactent bien sûr la prime. »
On nous demande bien souvent combien coûtent de telles assurances, question à laquelle il n’est pas simple de répondre. Comme l’explique Ingrid Hendrikx, « la prime est déterminée sur la base de nombreux facteurs, tels que le type d’événement, le lieu, la période de l’année et le degré de risque. Le tarif ne sera pas le même pour un festival organisé en plein été en un lieu soigneusement choisi ou pour un événement extérieur organisé en hiver dans une zone inondable. »
« Pour les événements de grande envergure, nous recommandons de réfléchir bien à l’avance à l’opportunité de souscrire une assurance annulation. En effet, si la menace terroriste s’accroît et que vous n’avez pas encore d’assurance, le prix augmentera. »
Contrairement à certaines autres assurances professionnelles, la plupart des assurances pour événements ne sont pas obligatoires. « Nous constatons néanmoins qu’un nombre croissant d’organisateurs les envisagent », précise Ingrid Hendrikx. Elle pointe toutefois d’importantes différences sur le marché. « Nous remarquons que les grands organisateurs souscrivent une assurance annulation pour certains de leurs événements, mais pas tous. Ils choisissent de supporter ou non le risque en fonction de leur assise financière ou de leurs obligations contractuelles, par exemple. Dans la même optique, les organisateurs uniques ou plus petits optent plus souvent pour une assurance. »
Dans certains cas, les sponsors ou lieux d’accueil imposent contractuellement aux organisateurs de souscrire une assurance annulation. « C’est de plus en plus souvent le cas », note Ingrid Hendrikx. « Les lieux d’accueil ne veulent pas subir de pertes financières en cas d’annulation inopinée d’un événement. »
Ingrid Hendrikx souligne que le marché des assurances pour événements constitue une niche. « Seule une poignée d’assureurs couvrent ces risques spécifiques, ce qui ne signifie pas pour autant que les organisateurs ne disposent d’aucune option. Nous pouvons examiner les différentes solutions pour chaque événement. »
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