Une consultation chez le médecin généraliste ? Doktr permet à vos collaborateurs d’avoir directement accès à un avis médical.

Dans cet article, rédigé en collaboration avec notre partenaire externe Doktr, nous abordons la problématique sous l’angle des zones pauvres en médecins généralistes dans tout le pays.

Les zones pauvres en médecins généralistes constituent un phénomène préoccupant, qui limite l’accès des patients aux soins de santé primaires essentiels. Ce manque de médecins généralistes disponibles complique non seulement le traitement des problèmes de santé aigus, mais risque également de transformer des affections mineures en problèmes de santé à long terme.

L’accès aux soins de santé est mesuré par le nombre de médecins généralistes actifs par rapport à la population. L’objectif est d’atteindre au moins un rapport de 9 pour 10 000 dans les zones urbaines et de 12,5 pour 10 000 dans les zones rurales, afin de garantir un accès adéquat aux soins de santé de première ligne. Les données actuelles sur les médecins généralistes fournissent les chiffres pour la Flandre à partir de 2019-2020, pour Bruxelles à partir de 2017-2018 et pour la Wallonie à partir de 2023.

Pour cette analyse, notre pays est divisé en trois zones : la Région flamande (1&2), la Région de Bruxelles-Capitale (3) et la Région wallonne (5).

• La Région flamande

Le nombre de zones pauvres en médecins généralistes en Flandre est passé de 195 pour la période 2018-2019 à 227 (à l’exclusion des grandes villes telles qu’Anvers et Gand) dans la dernière évaluation pour la période allant de juin 2019 à fin 2020. En Flandre, le Pajottenland et la vallée de la Senne sont, avec Ninove et Grammont, les régions qui connaissent les plus grands problèmes d’accessibilité aux médecins généralistes. La périphérie nord de Bruxelles, avec des zones telles que Londerzeel, Grimbergen et Zemst, est également confrontée à une pénurie de médecins généralistes.

D’autres régions sont aussi touchées par une pénurie de médecins généralistes, notamment la côte (Bredene, La Panne et les stations balnéaires entre les deux), ainsi que d’autres régions de Flandre orientale (de Beveren à Stekene), de Flandre occidentale (Dentergem, Tielt, Wingene, …) et d’Anvers (Turnhout et Schelle).

• La Région de Bruxelles-Capitale
  

Une étude de 2017 de l’Observatoire de la santé et du social de Bruxelles-Capitale a permis de constater une pénurie de médecins généralistes dans 28 des 118 communes de la Région. Les communes de Saint-Josse-ten-Node, Koekelberg, Evere et Anderlecht affichent les chiffres les plus bas. Ces zones pauvres en médecins généralistes se trouvent principalement dans des zones peu peuplées, des quartiers à forte concentration d’immeubles de bureaux et en périphérie de la Région. Comme l’étude date de 2017, ces chiffres sous-estiment la situation actuelle, selon de nombreux articles de presse. Par exemple, un article récent (2023) a révélé que 7 communes bruxelloises souffraient d’une pénurie importante de médecins généralistes. Cependant, 60 % des médecins disponibles n’acceptent plus de nouveaux patients, ce qui laisse environ un tiers des Bruxellois sans médecin généraliste. (4)

• La Région wallonne

En Wallonie, la pénurie de médecins généralistes s’accentue, la situation étant particulièrement désastreuse dans la province de Luxembourg. C’est ce qui ressort de la dernière mise à jour de la liste des communes confrontées à une pénurie de médecins généralistes pour la période 2023-2024 établie par l’Aviq. En particulier, la région méridionale du sillon Sambre-et-Meuse, la botte du Hainaut et la province de Luxembourg connaissent de graves pénuries. À l’exception de la commune d’Étalle, qui connaît une amélioration, la province de Luxembourg voit sa situation s’aggraver et devient presque partout très déficitaire. En revanche, le nord de la Wallonie, surtout dans le centre de la province de Liège, semble connaître une certaine amélioration.

Ces zones pauvres en médecins généralistes créent des obstacles importants pour les travailleurs qui y vivent et y travaillent. L’impossibilité d’accéder en temps voulu aux soins d’un médecin généraliste implique que des problèmes de santé mineurs peuvent évoluer en affections plus graves. Pour les entreprises, cela peut se traduire par un taux d’absentéisme plus élevé, une baisse de la productivité et des coûts plus importants à long terme. Il ressort ainsi que les entreprises qui n’ont pas de malades de longue durée réalisent 40 % de bénéfices en plus que celles qui comptent de nombreux collaborateurs en maladie de longue durée. (6) Pour les travailleurs qui vivent et travaillent en Wallonie, les conséquences de ces zones sans médecins généralistes sont particulièrement graves.

L’intégration de services tels que Doktr dans les programmes d’avantages sociaux offre aux employeurs la possibilité de prendre des mesures proactives pour permettre à leurs travailleurs de rester en bonne santé, d’être productifs et de se sentir soutenus. En proposant des consultations à distance avec des médecins généralistes agréés, Doktr comble le manque d’accès aux soins de santé de première ligne. Les travailleurs bénéficient, de ce fait, d’un avis médical et d’un traitement en temps voulu, qu’ils soient situés ou non dans une zone pauvre en médecins généralistes.

Sources :
(1) Aantal huisartsarme gemeentes blijft toenemen. (z.d.). Zorg en gezondheid.
(2) Is er een huisartsentekort in uw regio? - De Standaard. (2022, 7 juli). De Standaard.
(3) Home page - Wijkmonitoring. (z.d.).
(4) Tessier, L. (2023, 7 maart). “C’est un drame” : À Bruxelles aussi, la pénurie de médecins généralistes fait rage. Moustique.
(5) Hardy, F. (2023, 11 juli). [Carte interactive] La pénurie de généralistes s’aggrave en Wallonie, le Luxembourg particulièrement touché. Site-LeJournalDuMedecin-FR.
(6) Bedrijven zonder burn-outs maken 40 procent meer winst. (2024, 14 maart). De Tijd.