L’accord de gouvernement mise sur la « responsabilisation ». Tous les acteurs joueront désormais un rôle plus actif, que ce soit l’employeur, le travailleur, les médecins, les mutualités ou encore VDAB/Actiris.
Quatre mesures se dégagent pour les employeurs :
- Incitant financier à la réintégration :
les employeurs paient 30 % de l’allocation INAMI au cours du deuxième et du troisième mois après le salaire garanti pour les travailleurs entre 18 et 54 ans. Auparavant, l’employeur payait le salaire garanti durant les 30 premiers jours de maladie, après quoi, l’allocation INAMI était payée via la mutualité.
- Évaluation obligatoire du potentiel de travail :
votre travailleur est malade durant 8 semaines ? Dans ce cas, il est obligatoire de faire évaluer le potentiel de travail résiduel. C’est votre service de prévention externe qui s’en chargera. La procédure et le coût doivent encore être précisés.
- Mise en place de la « fit note » :
le certificat médical classique est adapté sur inspiration du modèle britannique. Le médecin ne devra plus se limiter à indiquer si une personne est en incapacité de travail, mais également si le travailleur peut encore effectuer certaines tâches moyennant quelques adaptations. L’attention est ainsi déplacée de ce que le travailleur n’est pas en mesure de faire vers ce qu’il peut encore réaliser.
- Lancement obligatoire d’un trajet de réintégration :
l’évaluation révèle qu’il reste un potentiel de travail ? Dans ce cas, vous êtes tenu de lancer un trajet de réintégration dans un délai défini (sans doute 6 mois après le début de la maladie ou 4 mois après l’évaluation).
Il faudra encore attendre quelque temps pour en savoir plus sur la mise en œuvre concrète de ces mesures. Toutefois, une chose est sûre : les employeurs sont incités à agir plus rapidement.
La nouvelle politique met plus rapidement la balle dans votre camp. Il est donc essentiel de mettre en place une politique concrète en matière d’absentéisme afin de pouvoir agir de manière structurée, aussi bien au niveau des absences pour maladie de courte durée que de longue durée. En effet, les absences de courte durée répétées annoncent bien souvent un futur arrêt de longue durée. En gérant activement l’absentéisme de courte durée, vous investissez donc dans l’employabilité durable, tout en limitant vos futurs frais (de réintégration).
Le message ne peut être plus clair : en votre qualité d’employeur, nous ne pouvons que vous conseiller de gérer plus proactivement les absences pour maladie et la réintégration. Comment vous y préparer ?
- Adaptez votre politique en matière d’absentéisme :
évaluez votre approche actuelle. Quelles autres mesures préventives pouvez-vous prendre ? Établissez des accords clairs par rapport au signalement des maladies, au suivi et au dialogue. Intégrez ces accords à votre règlement de travail.
- Investissez dans le dialogue :
comment rester en contact avec vos collaborateurs malades ? Focalisez-vous sur les possibilités (la « fit note » !). Veillez à ce que vos responsables soient formés pour pouvoir réaliser correctement les entretiens dans le cadre de l’absentéisme.
- Organisez la réintégration :
anticipez les futures obligations d’évaluation du potentiel de travail et de lancement du trajet de réintégration. Comment allez-vous vous y prendre (aussi bien en interne qu’en externe) ?
- Réfléchissez à votre budget :
Tenez compte des possibles frais supplémentaires (allocation INAMI, évaluation du potentiel de travail).
Vous avez des questions sur l’impact de l’accord de gouvernement et l’importance de mettre en place une politique active en matière d’absentéisme ? Vous souhaitez des conseils sur mesure pour adapter votre approche à l’évolution de la réglementation ? N’hésitez pas à contacter votre Account Manager Employee Benefits ou votre Health Care Consultant.